J’aimerais que mon histoire serve d’exemple et puisse aider d’autres électrosensibles (ou intoxiqués et abandonnés par les médecins ) à prendre eux-mêmes en charge leur santé et à comprendre d’où vient cette électrosensibilité.

Je m’appelle Sophie et j’ai 26 ans. Je viens d’emménager avec mon ami dans un joli appartement de la région parisienne. Et nous sommes enfin ensemble, depuis le temps que nous en rêvions ! Nous avions tout pour être heureux et cette période aurait dû être une des plus heureuses de ma vie. Pourtant …

Au printemps, un dentiste retire mes 4 vieux amalgames en métal pour de la résine plus esthétique d’après lui. Cet été là, je ressens une énorme fatigue comme jamais, au point de ne plus pouvoir travailler (je n’ai fait le rapprochement entre ces soins dentaires et le déclenchement de cette fatigue, que bien plus tard, lorsque j’ai lu vos livres…).

Je suis donc arrêtée une semaine. Je ne m’explique pas du tout ce qui m’arrive, et je pense que c’est une crise d’herpès. Bizarre tout de même car j’ai d’autres signes étonnants: aussitôt que j’allume la télévision, je souffre de brûlures du cuir chevelu. Puis s’installe une migraine violente et tenace qui dure 3 jours. Les brûlures reviennent ensuite, sans que je ne comprenne trop pourquoi. Les céphalées s’amplifient, une très grande tristesse inexpliquée m’envahit, mais aussi des engourdissements et fourmillements inquiétants. Mon sommeil s’effiloche, je dors de moins en moins. Je suis très mal.
Curieusement, lorsque je quitte Paris pour la campagne, je n’éprouve plus aucun malaise, je me sens complètement normale, je dors comme un loir.

Plutôt étonnant tout ça ! Il m’a fallu un certain temps pour comprendre que ces symptômes ne se déclaraient pas au hasard, ni n’importe où, ni n’importe quand. Cela devient de plus en plus clair pour moi: lorsque je suis à la campagne, je vais bien. Tandis que télévision, travail sur ordinateur au bureau, métro, marche dans Paris, suscitent automatiquement d’épouvantables douleurs, au point parfois de m’effondrer en larmes.
Puis très vite tout s’accélère. Chaque sortie devient une redoutable expédition, moi qui adore me promener dans Paris, je ne peux plus en profiter. Rien n’est plus possible, tout semble se resserrer autour de moi. Je pense être atteinte de sclérose en plaques et suis hospitalisée quelques jours, mais … les examens ne donnent rien. Je consulte en neurologie, il s’avère que je n’ai rien non plus de ce côté, et je cours les médecins sans savoir ce que j’ai vraiment.
Je finis par comprendre que je suis « électrosensible ». En effet, je suis saisie parfois de violents maux de crâne, et m’aperçois dans les minutes qui suivent que quelqu’un téléphone avec son portable à côté de moi. J’en arrive aussi à détecter les antennes relai, et c’est très douloureux. Puis je découvre qu’il y en a une à 100 mètres de chez moi ! Je comprends mieux pourquoi dormir ici m’est impossible. Je me renseigne: c’est bien cela, je suis sensible aux ondes électro-magnétiques.
J’explique au médecin du travail qui est très compréhensive, que je connais maintenant la raison de mon extrême fatigue, et des malaises que je ressens au bureau, car il est littéralement envahi de matériel informatique. Mais cela ne sert à rien, il a été impossible d’aménager pour moi une place de travail spécial.

C’est l’impasse dans ma vie. Je me retrouve à ne plus pouvoir habiter chez moi, et à ne plus pouvoir me rendre à mon travail. Il me fallait faire un choix entre ma vie professionnelle et ma santé, car aucun médecin n’a trouvé nécessaire de me faire un arrêt maladie. Aucun ne m’a proposé ni remède, ni repos. Mon quotidien se trouve complètement chamboulé presque du jour au lendemain, en un mois j’ai dû tout quitter.
Pourtant, même si c’est dur, savoir enfin ce que l’on a, apporte un soulagement, car c’est aussi pouvoir y remédier, même s’il y a parfois plusieurs causes à démonter les unes après les autres, comme des poupées russes, pour retrouver la santé.

C’est le cœur lourd que je dois tout quitter, je ne peux pas faire autrement. Je dois changer radicalement de vie et retourner habiter chez mes parents à la campagne, puisque je n’ai plus de travail et que je ne peux pas vivre en ville. Et c’est vrai que là je me porte mieux tout de suite. Heureusement que mon ami vient me voir chaque week end…
Les médecins sont souvent agacés en nous entendant prononcer le mot « internet ». C’est vrai qu’il y a de tout et n’importe quoi sur la toile. Mais pour certains d’entre nous, cela a été salvateur et indispensable. C’est moi et moi seule qui ai trouvé la cause de mes maux.
Le jour où l’on comprend que ni les généralistes ni les spécialistes ne peuvent rien pour nous alors que nous, nous savons bien que nous avons quelque chose, notre point de vue change. Il m’a fallu me rendre aux urgences pour en être sûre ! J’ai bien senti que l’interne me prenait pour une fêlée quand je lui ai dit que je sentais les ondes, et je me suis vite rhabillée et sauvée de peur qu’elle ne me ramène une camisole de force !

J’avais tapé « guérir de l’électrosensibilité » dans un moteur de recherche et trouvé une page web qui présentait les livres de Françoise Cambayrac « Vérités sur les maladies émergentes », et « Maladies émergentes comment s’en sortir » A cette époque je ne pouvais pas rester longtemps devant un écran d’ordinateur car j’étais devenue hypersensible aux ondes électro-magnétiques ainsi qu’à l’électricité domestique, et pourtant je savais que j’y trouverais sûrement LA solution pour m’en sortir et guérir véritablement.
Alors il va falloir que les médecins s’y fassent et vivent avec leur temps. Nous ne sommes plus des moutons qui gobons béatement les paroles des hommes de science comme paroles d’évangile. Nous pouvons nous informer et tout circule très bien sur internet.

Ces 2  livres m’ont permis de confirmer mes doutes sur les liens entre l’électrosensibilité et les métaux lourds et de comprendre comment cela agissait, ainsi que les traitements proposés.
Après un temps de récupération à la campagne durant lequel je retrouve le sommeil et la forme, je fais le test et entame la désintoxication des métaux lourds. Mon corps a toujours bien réagi même si j’étais légèrement fatiguée les jours suivants.
Très vite en 4 mois, c’est à dire bien plus vite que prévu, je retourne en ville, et après quelques aménagements de notre appartement, je suis heureuse de pouvoir vivre à nouveau dans mon » chez-moi » avec mon copain.

Cela n’a pas été toujours facile, il y a eu des hauts et des bas, mais je ne perds pas mon objectif: guérir ! Et l’amélioration est tellement réelle au fil des mois que je peux retravailler.
Cette maladie m’a finalement beaucoup apporté: Je prends soin de moi, j’ai modifié mon alimentation et pas mal d’autres habitudes, pour éviter d’ingérer trop de produits chimiques nocifs. On pense souvent à tort que tout ce qui est autorisé est inoffensif.
J’ai eu beaucoup de chance de très vite savoir ce qu’il fallait faire ! La plupart de mes symptômes ont disparu. J’ai acquis une bonne hygiène de vie, et je n’ai plus à me soucier des sources de CEM autour de moi ou presque. Je ressens un grand mieux-être, même si je ne peux pas encore dormir ou travailler n’importe où, ni me balader sous les antennes relai,  mon hyper-sensibilité s’est atténuée, au point que je n’en souffre plus. Ma vie est totalement transformée.
Encore un énorme merci à Françoise Cambayrac,  j’ai eu beaucoup de chance de tomber si vite sur les bonnes informations.

Sophie